- Hommage à mon père disparu trop tôt -

NN'

Mon père s'est éteint la nuit du 6 juin 2008, serein. Un cancer foudroyant a pris le dessus sur son corps en moins d'un mois.
Ni opération ni traitement n'étaient envisageables, nous savions dès le départ qu'il était perdu.
Nous avons donc tenté toutes les médecines parallèles en y croyant, c'était plus facile de garder un espoir,
pour lui parler aussi, cela faisait moins peur.
Un véritable cauchemar duquel on ne se réveille pas.



Maintenant, nous pourrons vraiment lui dire adieu, ce sera plus facile que lorsqu'il était entre deux mondes.

Il faisait partie intégrale de mon quotidien, au Manège, c'était mon plus sincère spectateur, mon plus grand admirateur.
Il m'aimait beaucoup et le regard qu'il portait sur moi restera à jamais unique et irremplaçable - il me nourrissait.
Avec Papa, c'est une partie de mon cerveau qui s'en va,
à lui qui savait tout sur tout, vivant dans un océan de livres, je soumettais toutes mes réflexions
sachant d'avance que nous étions d'accord - nous étions fait du même bois.

Il avait un tas de projets avec nous, et nous avec lui.

Le soir de sa mort, il y avait une portion d'arc-en-ciel qui s'élevait
vers les nuages contrastés du couchant gris-mauve.
Comme une échelle. Je suis sûre que c'était lui.

Il avait 65 ans, c'est cruel.

Mon père était céramiste, et bien plus encore.

Il était un pionnier à tout point de vue et me disait toujours:
"les pionniers sont amenés à disparaître" - mais, papa, pourquoi si tôt?

"Il y a TOUJOURS une solution, me disait-il"
cette phrase m'a toujours donné du courage mais lorsqu'il a été malade,
nous l'avons cherchée en vain, la solution.

Adieu à toi qui m'a tant donné.
M
aintenant,
je chercherai les réponses à mes questions là haut, dans les nuages.


Merci à tous les amis qui nous ont envoyé des messages de sympathie,
chacun nous apporte un peu de réconfort dans ce cataclysme que nous vivons.

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